Mécaniser l’entretien des logettes
Le nettoyage des logettes est une tâche pénible et chronophage. Plusieurs solutions se développent pour assister l’éleveur dans cette astreinte.
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Les logettes permettent d’augmenter le nombre de places et d’économiser de la paille par rapport à une litière accumulée mais elles ajoutent une astreinte quotidienne qui peut s’avérer très fastidieuse. Cette tâche se mécanise peu à peu, avec des solutions spécifiques. L’idée est de réaliser deux opérations en un seul passage : balayer au pied de la logette, voire l’arrière de celle-ci et distribuer de la litière. Pour l’éleveur, deux possibilités : être assis au volant d’une machine automotrice ou marcher à côté.
Les mains libres grâce à la radiocommande
Les balayeuses-pailleuses d’entrée de gamme sont des matériels autotractés, contraignant l’éleveur à marcher derrière l’outil pour le guider manuellement. Lors du dernier Space, ECS a présenté une évolution de cette technologie avec e.Logettenet +. Cet automoteur radiocommandé tout électrique se pilote à distance, grâce à une radiocommande. Le e.Logettenet + suit l’éleveur, ce qui lui permet d’ouvrir une barrière pour passer d’un lot à un autre, de pousser ou chasser des vaches tout en continuant le nettoyage les logettes. L’automoteur ne nécessite que peu d’entretien, avec seulement quatre graisseurs sur la machine.
ECS estime qu’il faut environ 10 minutes pour entretenir les logettes de 120 vaches laitières. Pour ce type de matériel, la chambre d’agriculture du Centre-Val de Loire recommande d’être très vigilant sur la maniabilité de la machine lors de l’achat. Si l’outil est couplé avec une trémie pour ravitailler en sciure ou en copeaux, la visibilité sur l’avant est quasi nulle. Une bonne connaissance du bâtiment et notamment de l’emplacement des marches est nécessaire afin de ne pas se blesser.
Des engins électriques
Pour le double du prix, autour de 20 000 euros, il est possible d’opter pour une solution qui embarque un poste de conduite sur lequel l’éleveur peut s’asseoir. Néanmoins, comme le siège est rarement réglable, la chambre d’agriculture du Centre-Val de Loire recommande de les essayer avant achat.
Dans ce domaine, l’électrification est de mise, même si les engins thermiques n’ont pas dit leur dernier mot. Ainsi, Emily a profité du Space pour dévoiler l’AM 325. Cet engin reçoit un moteur de 25 ch, soit 8 ch de plus que son prédécesseur, ce qui lui confère plus de puissance pour intervenir dans de plus grandes stabulations. En plus d’un préfiltre cyclonique qui améliore le captage de la poussière, le nouveau radiateur est positionné à l’arrière de l’automoteur, afin de l’éloigner de la zone poussiéreuse. Une grille amovible sans outils a été ajoutée pour faciliter son nettoyage.
De son côté, Jeulin se lance sur ce marché avec la Scopa, une balayeuse automotrice électrique équipée d’une batterie lithium-ion. Au-delà de la motricité, le challenge sur ces machines est d’embarquer le plus grand volume possible de paille broyée ou de sciure sans nuire à la visibilité. Jeulin a ainsi opté pour une trémie arrière basculante, qui impose néanmoins de se retourner fréquemment pour vérifier la qualité du paillage.
Emily a travaillé sur la diversité des matières à épandre. Grâce à son double démêleur et sa cassette de régulation, l’éleveur peut utiliser des produits aussi divers que la paille broyée, la farine de paille, la sciure, les copeaux. Sur la majorité des engins récents, la position de la brosse est réglée au moyen d’un vérin hydraulique ou électrique. Pour le moment, ces automoteurs peinent à travailler avec des marches d’une hauteur supérieure à 7 ou 8 cm. Leur utilisation impose aussi une fixation efficace et bien entretenue des matelas de logettes. Plusieurs robots sont actuellement en développement.
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